La savoie - haute-savoie

La Savoie   Introduction La Savoie est un département au sud-ouest de la France à l' Isère supérieure, qui fait actuellement partie de la région Rhône-Alpes.  La surface compte 6036 km2 et il y a 367 000 habitants. Elle a une largeur d'une centaine de kilomètres et une hauteur de quelques 150 kilomètres.  La Savoie est bordée au nord par le Lac Léman et la Suisse, à l'ouest et au sud par les Hautes-Alpes et l'Isère et à l'est par l'Italie.  Sa capitale est Chambéry. D'où vient le nom de la Savoie ? Savoie vient du nom "Sapaudia" qu'on a rencontré pour la première fois au IVème siècle chez un historien latin.

Il désigne un paysage aux contours flous (verschwommen), limitée par le Rhône et l'Isère et par le lac de Neuchâtel et Grenoble. On ignore si Sapaudia vient du Celtique avec la signification de sapinière (Tannenwald) ou s'il se rapporte (es handelt sich) d'un homme "Sapaudus".     L'histoire de la Savoie en tant que (als) Province puis Etat commence réellement au 12e siècle...     Auparavant soumise par les Romains, la Savoie fait ensuite partie du Royaume des Burgondes, de l'Empire de Charlemagne, du Royaume de Bourgogne - Provence (888) et du Saint Empire Romain Germanique (1032).

Au 12e siècle, des batailles incessantes entre les seigneurs et la grande misère du peuple ruinent le pays, jusqu'à ce qu'une famille seigneuriale, plus puissante que les autres, impose (durchsetzen) sa volonté par la force. C'est la famille des comtes de Maurienne, dont les descendants (Nachkommen) deviennent comtes puis ducs (Herzog) de Savoie, rois de Sardaigne puis rois d'Italie au 19ème siècle. A partir du 13e siècle, les descendants d'Humbert aux Blanches Mains (premier comte de Maurienne vers l'an 1000) développent leur puissance à partir du Chablais, visant à reconstituer (wiederherstellen) l'ancien Royaume de Bourgogne. Avec l'arrivée de Henri IV en France et la paix de Vervins en 1598, entre la France et la Savoie, Charles Emmanuel, prince de Savoie, perd le pays de Gex, la Bresse et le Bugey, et acquiert (erwerben) en 1601 le Marquisat de Saluces. Par ce traité (Abkommen), le Piémont devient la plus importante partie du Duché de Savoie, et les ducs s'installent alors sur la terre qui deviendra beaucoup plus tard l'Italie. A la fin du 18ème siècle, alors que Victor Amédée VIII, installé dans sa capitale de Turin, s'allie (verbünden) avec d'autres rois contre la Révolution Française, des Savoyards émigrés à Paris entrent dans Chambéry avec le général Montesquiou et les troupes révolutionnaires françaises pour y proclamer (ausrufen) la République en 1792, sans tirer un seul coup de feu, ni verser une seule goutte de sang.

 La Savoie devient le 84e département (Regierungsbezirk) français, sous le nom de Département du Mont-Blanc.   La Savoie reste française de 1792 à 1815, jusqu'à ce que le Traité de Vienne rende la Savoie à Victor Emmanuel 1er, roi de Sardaigne (région intégrée au royaume en 1718 en échange de la Sicile). En 1852, Napoléon III devient empereur des Français. Pour les Savoyards, le retour à la France devient une nécessité, d'autant que (ebenso) la politique menée (geführt) par la Maison de Savoie en faveur (Gunst) de l'Unité Italienne les séduit (verleiten) peu. La Savoie devient française en 1860, dans l'allégresse (Jubel) générale, suite au vote (Plébiscite) du 22 avril, par lequel les Savoyards choisissent donc leur nation, et à la signature du Traité de Turin.     L' hymne national de la Savoie : Les Allobroges L' hymne national de la Savoie qui est chanté pour la première fois à Chambéry en 1956 et exprime la liberté.

  Vins et gastronomie Pour leurs produits, la Savoie et la Haute-Savoie ont fait le choix définitif de la qualité: l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) et le Label Régional Savoie garantissent des produits du terroir de qualité.La Savoie est riche de ses produits : connivence des saveurs et qualité assurée développent une gastronomie conviviale à la hauteur de sa tradition d'accueil.   Vins de Savoie Les vins de Savoie sont parfaits pour l'apéritif, les blancs se marient bien avec la fondue, la raclette, les fruits de mer, poissons, fromages et gâteaux. Les rouges et les rosés font merveille avec le gibier (Wild), les viandes blanches, les salaisons (Pökelfleisch) et les fromages de Savoie. Fromages de Savoie Le lait cru (unverarbeitet) des vaches tarines et d'abondance donne de bons fromages comme le Beaufort, la Tomme de Savoie et la Tome des Bauges. Le Reblochon, originaire de Haute-Savoie, est aussi fabriqué en Val d'Arly.

    Crozets, Taillerins et Polenta Les crozets sont de petites pâtes carrées à base de farine de blé tendre, parfois mêlée à de la farine de sarrasin (Buchweizen). Les taillerins sont des nouilles (Nudel) plates nature, aux châtaignes, aux champignons ou aux myrtilles. La polenta est une semoule (Gries) de maïs destinée à la préparation d'un plat du même nom. Charcuterie (Boucherie) Parmoniers (saucisses fraîches aux herbes et abats (Innereien) de porc), saucisson d'âne et saucisson de chèvre (Ziege), diots (saucisses de porc fraîches cuits à petit feu dans du vin blanc avec oignons et aromates) et grelots aux herbes (saucissons de porc au noix) comptent parmi les spécialités locales.     Le costume, une richesse à préserver Chaque costume est une vraie ouvre d'art, résultat de longues heures de travail, de patience et de savoir-faire. Autrefois, les gens vivaient dans une société d'économie, mais pas tout le monde avait assez d'argent pour s'acheter des vêtements; donc les gens faisaient leur vêtements des matières premières (laine, chanvre, lin, cuir).

.. Les femmes doivent donc rivaliser d'ingéniosité (Scharfsinn) et de créativité pour prolonger la vie des coiffes (Haube) et des autres pièces de costume. Le « triège » (raccommodage = Ausbesserung) et « l'aponçage » (rapiéçage = Flickarbeit) étaient des travaux courants: retournage d'un col, pose d'une « roue » (bande renforçant le bas d'une robe sur l'envers), de ganses (Borte) aux endroits usagés, de « l'ente du bas » (pied de chaussette refait). le ferrage (schmieden) et le cloutage des sabots (galoches) étant assurés par les hommes. Différentes techniques sont également utilisées pour préserver les vêtements de l'usure (Verschleiß) : pour prolonger une dentelle (Spitze) de coiffe, un fil est passé dans le tuyautage (Röhren), les franges sont nouées sur un ruban libre qui pourra être recousu d'un châle à l'autre, une dentelle est fixée au col et aux poignets de la robe (c'est ainsi la dentelle qui se salit, s'use. et se remplace aisément).Les chapeaux sont soigneusement entretenus (brossés avec du café noir pour redonner du lustre (Glanz)) tout comme les chaussures dont le cuir est enduit (eingerieben) de graisse de porc.

  Le Château de Chevron   Chevron est un petit château typique des douzaines de tels édifices qui se trouvent dans les villages de Savoie. Si son origine remonte au Moyen Age avec la construction d'une tour de garde, cet édifice fut agrandi au cours des siècles pour devenir une maison forte puis finalement un château, quoique ce qui distingue un château d'une maison forte se base sur un jugement plutôt subjectif. La tour crénelée lui donne toutefois un aspect de château. Situé du côté savoyard du Col de Tamié, Chevron ne se trouve qu'à quelques kilomètres d'Albertville. Le château appartenait à la puissante famille des Chevron-Villette qui contrôlait une grande partie de la région, du sud du lac d'Annecy à la Combe de Savoie. Le château fut vendu au 19e siècle à une famille bourgeoise dont les descendants utilisent une partie du bâtiment comme résidence secondaire.

L'intérieur de la structure est en mauvais état, les actuels propriétaires n'ayant pas les moyens de restaurer le château. On ne visite pas.               Le Château de Miolans   Le château de Miolans, perché haut sur le flanc de la montagne, était une forteresse redoutée qui contrôlait les passages dans la Combe de Savoie. A mi-chemin entre Chambéry et Albertville, le château appartenait àla puissante famille des Chevron-Villette qui possédait un bon nombre de châteaux et de maisons fortes dans la région. Miolans fut racheté par une famille bourgeoise au tempsde l'annexion en 1860. Le château actuel se divise en deux parties principales: la partie récente,qui date en grande partie du 19e siècle, est la résidence des actuels propriétaires;le château ancien, dont une partie est en ruines, n'est plus habité mais peut être visité.

Le forteresse a servi de prison aux 18e et 19e siècles, et fut connue sous le nomde "Bastille Savoyarde". Son plus célèbre détenu fut le Marquis de Sade qui, malgré laréputation de sa prison, réussit à s'évader en se servant de draps noués en corde, comme l'exige tout roman de cape et d'épée... Les prisons qui se trouvent dans la forteresse sont divisées en trois niveaux, appelés, du plus haut au plus bas, Paradis, Purgatoire, et Enfer, ce qui laisse aussi comprendre les divers niveaux de confort que l'on pouvait espérer y trouver..

.Quoique dilapidées, ces prisons contiennent encore de beaux graffiti anciens et sont très impressionnantes à visiter. Les enceintes du château se distinguent par une curieuse galerie sous-terraine ainsi qu'un chemin d'accès entièrement protégé, unique en son genre. Les murs et les jardins se visitent aussi en été, quoique les groupes peuvent arranger des visites spéciales hors saison. La partie la plus ancienne du château est actuellement en cours de restauration.   TRADITION REGIONALE L'art de la poterie est un des premiers que les hommes aient cultivé.

La Savoie n'a pas échappé à la règle puisque des poteries de l'âge néolithique et du temps des allobroges ont été mises au jour. Depuis le XII e siècle sont appliqués les procédés de fabrication des poteries vernissées. Les traces sont inexistantes car ces poteries, fabriquées à des fins utilitaires et de nature fragile, n'ont pas survécu aux aléas du temps. Depuis deux cents ans seulement, des documents authentiques et des souvenirs familiaux permettent d'établir l'existence de potiers en Savoie. Ainsi, en 1784, des potiers suisses obtinrent l'autorisation et toutes facilités pour installer une fabrique de poterie à Vailly (Chablais), cette dernière ayant cependant disparu pendant la Révolution. En 1806, des spécimens de poteries d'Annecy ont été envoyés à l'exposition de Paris.

En 1875, l'annuaire de Haute­Savoie signale l'existence dans le département de 12 ateliers. La maison des potiers de Marnaz porte la date de 1778.La poterie savoyarde a été fabriquée en Savoie (notamment à Thonon, Sciez, Bonneville, La Roche-sur-Foron, Vanzy, Marnaz, Annecy, Annecy-le­Vieux, Cran-Gevrier, Reignier, Chambéry et Cognin), dans l'Ain (à Ferney­Voltaire et Vanchy-Bellegarde), et dans le canton de Genève (à Colovrex et Carouge, savoyarde à l'époque). Il est indéniable que les ouvriers ont voyagé d'atelier en atelier, transportant ainsi leur savoir-faire, et répandant aussi leur coup de main, même au-delà des frontières régionales. Les destinations de la poterie savoyarde furent variées dès le début de XXe siècle. Certains ateliers travaillaient pour le marché local (Genevois, Faucigny, Bauges, Vallée de Beaufort) et national (Lyon, Marseille, Paris), mais d'autres ont exporté leurs produits en Suisse (Genève, Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Berne), en Italie dans le Piémont, en Autriche à Vienne et aussi en Amérique du Sud où des colonies savoyardes s'étaient implantées (Mexique, Argentine).

                               

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