Une femme
Fiche de lecture Une femme de Annie Ernaux
Annie Ernaux a passÚ son enfance et sa jeunesse Ó Yvetot, en Normandie. Elle est professeur de lettres et vit dans une ville nouvelle prÞs de Paris. Elle a publiÚ Les armoires vides (1974), Ce qu’ils disent ou rien (1977), La femme gelÚe (1981), La place (prix Renaudot 1984), Une femme (1988).
La mÞre de A. Ernaux est morte le 7 avril 1986 au terme de la maladie d’Alzheimer. A.
E. cherche la vÚritÚ sur sa mÞre en Úcrivant ce livre qui raconte toute sa vie.
Fille d’un charretier et d’une tisserande, elle nait en 1906 Ó Yvetot. Son enfance est vite passÚe; elle quitte l’Úcole communale trÞs stricte Ó l’Ôge de douze ans et demi pour travailler dans une usine. En 1928 elle Úpouse un homme qui, lui aussi, est fils d’un charretier et d’une tisserande. L e couple ouvrier dÚcide en 1931 d’acheter un cafÚ-Úpicerie.
Leur premiÞre fille meurt en 1938. Annie na¯t en septembre 1940.
DÞs son enfance, sa mÞre est prÛte Ó sacrifier tout pour lui donner la possibilitÚ de mener une meilleur vie qu’elle. Elle travaille pour lui payer le pensionnat tout dont elle a besoin, afin de la rendre heureuse. Pendant son adolescence les opinions de mÞre et fille s’Úcartent. Annie reproche Ó sa mÞre qui fait de grands efforts pour se cultiver de ne pas l’Ûtre.
Elle fait ses Útudes de lettres et Úpouse un homme de famille plus ou moins aisÚe. Ils habitaient d’abord Ó Bordeaux puis Ó Annecy. Son pÞre meurt en 1967. └ partir de 1970 sa mÞre habite chez eux mais a de grandes difficultÚs de s’intÚgrer dans cette sociÚtÚ moderne. Ils dÚmÚnagent dans une nouvelle ville prÞs de Paris. Le lundi 7 avril la mÞre meurt de la maladie d’Alzheimer.
L’histoire se passe au 20░ siÞcle en France. Cette Úpoque comprenant les deux Guerres-Mondiales et beaucoup de progrÞs techniques montre trÞs bien l’industrialisation, l’urbanisation et leur rÚsultats. Les Vernaux (surtout la mÞre) sont confrontÚs aux phÚnomÞnes qui rÚsultent de ces faits: le “rang social”, le fait d’Ûtre cultivÚ, l’amÚlioration de la vie...
Ce fait de s’orienter vers la prospÚritÚ ne peut se produire que quand les bases vitales sont assurÚes.
La relation entre Annie et sa mÞre est au dÚbut une relation simple et normale entre mÞre et fille. Plus tard, sa mÞre s’intÚresse Ó ses Útudes comme elle veut se cultiver (elle a d¹ quitter l’Úcole Ó l’Ôge de douze ans et demi).
Lors de son adolescence de Annie il y a souvent des disputes entre elles. Pourtant la mÞre veut toujours le meilleur pour sa fille et la laisse faire des Útudes ce qui entra¯ne leur sÚparation. AprÞs le mariage de sa fille elle les joint et commence Ó se sentir inutile. Pour sa fille elle est le seul et dernier lien avec le monde dont elle est issue qu’elle perd avec sa mort.
La mÞre de Annie Ernaux grandit dans des conditions peu favorables. Elle doit travailler dans une usine dÞs l’Ôge de douze ans et demi. Cependant elle se “dresse” dans sa vie avec cette volontÚ intense de sortir de cette classe ouvriÞre, de se cultiver, de donner une meilleure vie Ó sa fille.
Annie Ernaux dÚcrit sa mÞre qui malgrÚ une situation dÚfavorable est assez forte pour s’en sortir. C’est une femme qui s’est Útablie sa vie elle-mÛme en partant du zÚro. Elle essaie toujours de faire le meilleur de ce qu’elle a.
Elle ne se sente jamais trop vielle pour quelque chose; Pour elle, il y a toujours de l’espoir. C’est pourquoi elle sacrifie tant pour sa fille, pour lui donner un future, pour crÚer une nouvelle gÚnÚration plus heureuse.
Cette vie exprime des problÞmes sociaux comme la “lutte” entre les diffÚrentes classes ou couches sociales, ce qui comprend tout les efforts pour se distinguer de la couche ouvriÞre comme se cultiver et aussi les aspects extÚrieurs comme se vÛtir bien et s’exprimer correctement.
Annie Ernaux exprime ses sentiments envers sa mÞre qui vont de la tendresse jusqu’Ó la haine, bienqu’elle veut Úcrire d’une maniÞre la plus neutre possible.
Dans ce livre il y a une sorte de comparaison entre deux gÚnÚrations qui sont situÚes l’une avant et l’autre aprÞs une certaine rÚvolution: C’est le dÚbut de notre monde moderne (comme elle le dit aussi, il y a le monde dont elle est issue et celui dans lequel elle vit.
A mon avis ce livre malgrÚ sa structure plut¶t simple exprime plusieurs phÚnomÞnes philosophiques plus profonds.
Ainsi on voit que de nos jours la vie est vue comme Úvidente tandis que pour la mÞre de Annie Ernaux il faut tant d’efforts et de conviction pour mener sa vie. Ce sont donc deux philosophies de vie diffÚrentes.
Pour moi il y a une coupure au moment o¨ Annie Ernaux commence ses Útudes; C’est lÓ que commence le monde moderne qui me semble beaucoup plus clair contrairement au monde de la mÞre qui est seulement un rÚcit pour moi, il ne me touche pas.
Je pense que la mÞre a beaucoup souffert car elle a ÚtÚ entre deux mondes, comme on souffre aussi quand on est entre deux cultures.
En tout cas, ce livre ,que j’interprÞte comme comparaison de deux faþons de penser et de voir le monde, me rappelle que j’ai besoin de la libertÚ de notre monde pour vivre.
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