Commentaire composé
Commentaire Composé:
Sur les Bords du Mississippi
de Chateaubriand
Questions d'observation:
Le premier paragraphe contient de nombreuses métaphores concernant le paysage: "mille grottes" l.7, "mille voûtes" l.8, "mille portiques" l.8, "des ponts de fleurs" l.9, "massifs" l.10, "son cône" l.
10. Chateaubriand suggère un paysage de montagne qui est en réalité seulement la forêt très dense.
Chateaubriand choisit les verbes "s'entrelancent" l.5, "escaladent" l.6, "grimpent" l.6 et "s'élancent" l.
6 pour décrire les vignes, les bignonias et les coloquintes. Il personnifie les plantes et donne au lecteur l'impression d'un singe qui saute de branche en branche mais en réalité il ne fait que suivre avec le regard les plantes à travers la forêt. Il souligne donc la façon étonnante dont les plantes se sont développés et ont pris des chemins bizarres.
Chateaubriand utilise dans le deuxième paragraphe en gros trois moyens pour monter l'exotisme américain. Premièrement il décrit des comportements d'animaux, qui sont connus en Europe, très différents de ceux qu'on connaît de ces animaux et donc étonnants pour le lecteur comme "des ours envirés de raisins qui chancellent sur les branches des ormeaux" l.15 et 16, "des caribous se baignent dans un lac" l.
16 ou des serpents qui sifflent à la ligne 21. Ensuite Chateaubriand nous présente des animaux inconnus en Europe sous cette forme comme "des écureuils noirs" l.16,"les caribous"l.16, "des perroquets verts à tête jaune" l.19, "des piverts empourprés" l.19 et "des serpents-oiseleurs" l.
21. Enfin on trouve aussi des plantes très rares comme "le jasmin des Florides" l.21 et "des cyprès" l.20 ou à la limite aussi "des lianes" l.22.
Commentaire composé:
Dans l'extrait à étudier "Sur les Bords du Mississippi" tiré de l'oeuvre complète Atala de Chateaubriand la nature joue un très grand rôle ce qui correspond aussi au caractère du livre entier.
Atala est une oeuvre du début du romantisme ce qui se montre par les descriptions pleines d'émotions et de sentiments. Chateaubriand à voyagé l'Amérique du Nord à la fin du dix-huitième siècle donc Atala est aussi une sorte de récit de son voyage. Dans l'extrait étudié Chateaubriand insiste sur l'originalité de la végétation et de la faune du Mississippi qui n'est pas comparable à celle de l'Europe et étonne donc le lecteur français.
En premier l'exotisme de la flore du Mississippi se montre par les plantes rares en Europe et peu connues comme des arbres de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les parfums l.2 et l.3, les bignonias l.
5, les coloquintes l.5, le tulipier l.7 sur lequel l'auteur insiste fortement en l'utilisant deux fois de suite ce qui évite aussi que le lecteur ne remarque même pas qu'il s'agisse de la tulipe banale, l'alcée l.7, les lianes l.8, le magnolia l.10, les larges roses blanches l.
11, le palmier l.12, des cyprès l.20 et le jasmin des Florides l.21. L'évocation de ces plantes clarifie pour le lecteur tout de suite qu'il ne faut même pas se donner la peine de s'imaginer cette végétation en se basant sur des images qu'il connaît mais qu'il doit se former une toute nouvelle image de la nature.
En plus de ces plantes rares on observe que Chateaubriand décrit beaucoup de formes de développements de plantes différentes et même inattendues.
Déjà dans les lignes deux et trois la répétition de tou(te)s symbolise la diversité non connue en Europe. L'auteur utilise aussi des images qui s'inspirent des émotions que le spectateur a en observant cette flore complexe. Par exemple dans la deuxième phrase étudiée déjà à la question 2 on voit comment son sentiment qu'il ne s'agit pas de lianes mais d'animaux qui se déplacent dans les arbres domine sur l'aspect simplement visuel. De telles déformations de la réalité renforcent aussi le caractère exotique de la description. Aussi l'utilisation de métaphores comme ponts de fleurs l.9 où éventails de verdure l.
12 et d'hyperboles comme les gazons rougis par les fraises l.18 et l.19 insistent sur l'abondance exotique de la végétation.
Enfin la faune est tellement abondante quelle forme vraiment le relief ce qui est peu imaginable pour celui qui ne connaît que les forêts peu denses de l'Europe centrale. D'abord il a y les métaphores trouvées pour la question 1: mille grottes, mille voûtes, mille portiques, ces massifs, son cône qui suggèrent que la faune forme un vrai relief. Cette impression est déjà préparée dans les lignes un et deux par les mots rochers, montagnes et vallées.
L'auteur exagère donc fortement sur la masse végétale présente même si elle peut lui sembler à la première impression tellement grande et dense.
Chateaubriand a utilisé beaucoup d'incohérences au plan des races d'animaux dans cet extrait pour augmenter encore l'exotisme de la description. Il parle à la ligne 16 d'écureuils noirs mais sur le continent Américain il n'y avait pas d'écureuils du tout. En plus les écureuils noirs sont très rares et ne vivent pas dans des régions vertiles comme celle que l'auteur décrit mais seulement en haute montagne. Aussi les colombes de Virginie de la grosseur d'un passereau ne devraient pas exister. De même les "caribous" l.
16 ne vivent qu'au Canada dans les régions très neigeuses et froides ce qui ne correspond pas du tout à l'image d'un climat plutôt tropique. L'auteur utilise une gradation ascendante d'exotisme aux lignes 19 et 20 "des perroquets vert à tête jaune, des piverts empourprés, des cardinaux de feu". Les perroquets verts à tête jaune donc des amazones et les cardinaux de feu semblent bien réalistes mais des piverts empourprés sont très discutables. L'auteur les utilise pour faciliter la compréhension par le lecteur qui connaît les piverts normaux et pour compléter son accumulation qui suggère que ces oiseaux sont seulement quelques uns d'une masse beaucoup plus importante aussi extraordinaire que ces exemples.
Enfin Chateaubriand fait un rapprochement de la nature qu'il décrit au paradis. Il parle des "animaux placé dans ces retraites par la main du Créateur" l.
13 et l.14 et qui "y répandent l'enchantement de la vie." l.14. L'auteur insiste donc sur la beauté de cette nature et sur sa pureté par opposition à la nature européenne qui semble déformée et plus éloignée de son état de création. Cet image de paradis est souligné par les "ours envirés de raisin qui chancellent sur les branches des ormeaux" l.
15 et l.16 ce qui est une image assez irréaliste mais qui donne une impression de paix puisque l'ours un animal très dangereux se comporte de façon tellement gentille.
Aussi l'image exotique où les "caribous se baignent dans un lac" l.16 donne une impression d'un monde parfait où tous se réjouissent même si cette image est complètement inventée.
Pour conclure Chateaubriand n'a finalement que le but de créer dans les têtes des lecteurs une image précise qui reflète les sentiment qu'il a envers cette nature du Mississippi. Il ne s'occupe pas trop de la précision biologique de ce qu'il écrit si elle s'oppose à son image sentimental.
Le sentiment qu'il veut provoquer est celui d'un fort exotisme et d'une paix et beauté ressemblant à celle du paradis. On peut dire qu'il décrit le mythe d'une nature paradisiaque qui existe même encore aujourd'hui mais qu'on ne place plus en Amérique du nord mais plutôt sur des îles tropiques.
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