Vinh hoi le chau 26

26.5.1997  Question de synthèse sur L’espoir d’André Malraux<<Ce qui frappait d’abord dans les récits de Malraux, c’était la rencontre imprévue du roman d’aventures et du roman psychologique>> écrit Pierre-Henri Simon en 1950. Commentez et discutez ces propos!     L’espoir est un roman de guerre qui mène à penser. Mais est-ce par ses descriptions réalistes, par les discussions profonds des personnages ou justement par la combinaison réussite des deux? Pourquoi une telle combinaison réussite serait concue par Simon comme frappante?     D’abord, cette rencontre est contenue dans l’ensemble thématique de l’oeuvre. Certes, L’espoir est en premier lieu une description de la guerre et est donc forcément un roman d’aventures et d’action.

Mais sa fonction de propagande ne peut pas se fonder uniquement sur une description même si elle n’est pas du tout neutre et montre très nettement la cruauté des fascistes. Cette fonction ne peut être remplie que si le côté psychologique du roman est fortement accentué. En effet le titre est déjà révélateur du poids de l’aspect psychologique. A travers le livre entier, jusqu’au dernier mot, ces deux éléments dominent et orientent tout le récit. Aussi, ces deux bornes sont intégrées dans la strucure du roman d’une manière fixe. Cela dit que l’action et la réflexion alternent dans un rythme relativement constant.

Et ces successions impliquent naturellement des changement dans la focalisation au sens plus vaste. Tandis que les passages d’action ne reportent que faits, les passages de discussion sont très importants pour faire comprendre au lecteur les mentalités et surtout les pensées des personnages importants. Ainsi, dans les deux premiers chapitres de la troisième partie de <<L’illusion lyrique>>, la scène de bombardement suit toute de suite celle dans l’hopital San Carlos avec Manuel. Cette alternance est aussi trés nette dans l’<<Exercice de l’Apocalypse>>. Au premier chapitre, l’attaque des fermes est suivie par des discussions, une structure telle qu’on la trouve aussi au chapitres V et VI de <<Sang de gauche>>. En revanche, la discussion entre Garcia et Scali au chapitre XII est juste avant le mitraillage des pompiers au chapitre XIII.

  Mais, en plus de la succession on trouve aussi des fusions. Dans beaucoup de passages il y a simultanéité de la guerre et des paroles. Or les personnages se trouvant dans une telle situation ne parlent pourtant pas toujours directement de la guerre. Ainsi, le chapitre VII de la deuxième partie de l’<<Exercice de l’Apocalpse>> montre des discussion même philosophiques en pleine guerre. Quant à cette indépendance des idées, on peut dire que la pensée humaine est très importante et que les personnages y accordent la priorité. Ces passages font donc allusion au <<cogito ergo sum>> Finalement, ces deux composantes sont aussi unies par la majorité des personnages.

Ce sont en fait les mêmes qui discutent et agissent. On peut dire que la liaison entre les deux est très importante car ce côté psychologique et souvent aussi philosophique est au fond de la motivation à l’action. D’autre part la réflexion est aussi le seul moyen pour digérer les actions qui sont marquées par la violence et la peine. Et c’est ici que cette rencontre est la plus frappante comme Simon le dit parce que l’action et la dicussion sont des faits qui peuvent se succéder tandis qu’un personnage en même temps agissant et pensant ou discutant a un caractère contradictoire. Normalement on oppose les actions et les paroles ce qui n’est pas du tout le cas ici. Manuel est certainement un des personnages les plus marquants justement parce qu’il sait combiner ces deux aspects.

  En conclusion on peut dire que Malraux a voulu montrer entre autre par une certaine égalité entre actions et pensées ou paroles que ces derniers sont des composantes indispensables de la vie humaine. Comme déjà mentionné, son but de propagande n’est rendu possible que par tout ce côté psychologique. Il fallait en effet communiquer aux gens les sentiments et mentalité des personnages. Et le plus important était de montrer que la motivation et l’espoir viennent de l’intérieur de l’homme.

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