Zusammenfassung rap interview:
Le rap:
Le phénomène rap correspond à l’existence d’une communauté immigrée, noire ou beur. C’est aussi un phénomène culturel important. Il correspond en plus à l’existence de banlieues importantes et d’un profond chômage chez les jeunes. Finalement, le rap corresponde à un malaise de toute une génération de jeunes qui ne sait plus où elle va. Il y a un certain nombre de cultures différentes de rap, mais c’est toujours une culture de rues. Le mouvement rap en France s’est beaucoup radicalisés ces dernières années.
Puisque la société n’offre rien aux jeunes chômeurs ils se créent une société à l’intérieur de la société, avec ses règles et ses chefs. Le rap est un style musical, le hip-hop est un terme plus général qui désigne beaucoup de choses; le hip-hop englobe les graffiti, la mode vestimentaire, les baskets et la casquette. Le rap, c’est la démocratisation de la musique. Avec le rap on n’a plus besoin de musiciens, c’est le retour de texte et de la chanson à message politique. Au niveau musical, tout le monde peut faire cette musique ; on la crée à partir de « samples » de musiques déjà existantes et qu’on remixe. Les groupes de rap font leur musique à l’oreille, c’est une musique très dansante avec un autre rythme.
Il y a des jeunes qui n’aiment pas le rap, mais il y a même de jeunes bourgeois qui aiment rap. En France il y a deux sociétés : il y a ceux qui crèvent de faim et ceux qui ont quand-même un peu d’argent. Le rap est né à New York dans les années 70, il était d’abord un phénomène de rue. Les nouveau style de rap en France n’incite pas à la violence. Les textes sont même poétiques, littéraires mais ils restent accessibles à tous. Ce n’est pas comme le Hard Core où on retrouve la violence de la rue.
Eux, ils ont le désespoir au ventre.
Interview avec un enfant qui aime le rap :
Le rap, ça représente quoi pour toi ? - Pour moi, le rap, ça représente la culture des jeunes immigrés qui vivent dans les banlieues de Paris ou de Marseille. C’est une musique très forte, avec un rythme tout à fait particulier et puis, il y a les textes, qui sont peut-être l’essentiel. Ces textes sont pour moi la poésie de notre époque, la seule poésie moderne qui m’enchante. Mais le rap, c’est aussi tout un style, une façon de vivre et de s’exprimer. Un style original, vigoureux et authentique.
Interview avec un rappeur :
A : Tu sais, moi aussi, j’aime beaucoup le rap, et je pense que je suis un vrai rappeur. Mais j’ai l’impression qu’il y a des différences. Dis-moi, qu’est-ce que c’est le rap, pour toi?
F : Eh bien, moi je suis un rappeur d Paris. Tu sais, chez nous en France, il y a aussi des différences. Les rappeurs de Marseille ne sont pas tout à fait comme nous. On peut dire qu’il y a des sous-cultures de rap et hip-hop, c’est assez complexe, tout ça.
A : J’ai l’impression que le rap chez vous, c’est moins dépressif, moins mélancolique que le rap en France. Chez nous, c’est plutôt drôle, l’ambiance de rap est une ambiance de fête, tout le monde est excité, on rit beaucoup. F : Qui, je comprend. Mais tu sais, chez nous le rap n’est pas mélancolique . Il est plutôt agressif, mais c’est vrai, le rap parle de nos problèmes, de notre désespoir, des immense difficultés que les jeunes ont chez nous. Chez vous, en Allemagne, il n’y a pas de véritables banlieues de noirs.
En plus, les banlieues en France sont beaucoup plus dures, il y a aussi beaucoup plus de chômage. Le climat social est très différent, chez nous c’est vraiment brutal, crois-moi. C’est pour ça que les groupes de rap sont beaucoup plus nombreux en France qu’en Allemagne.
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